La Nouvelle Humanité est un sanctuaire d’exploration lente,
pour celles et ceux qui pressentent qu’un autre monde est possible.

La nouvelle humanité

Carnets d’un monde à naître

Abonne-toi à la newsletter

Je ne promets aucune régularité mais tu ne seras pas submergé.e.

par | 3 octobre 2025 | Perspectives

3 octobre 2025

Se connecter à son âme : le chemin du déconditionnement

Un avis personnel sur la connexion à l’âme. Dépasser le mental, l’émotionnel et l’ego ouvre un passage vers une joie simple et profonde.
Se connecter à son âme : le chemin du déconditionnement

Image générée par IA.

Comment se connecter à l’âme ? La question me revient souvent, dans le silence ou au détour d’une marche. Elle semble immense, presque insoluble, et pourtant je sens au fond de moi que la réponse se trouve à portée de main. L’âme, je ne la conçois pas comme une abstraction éthérée. Je crois qu’on peut lui donner une forme, une existence tangible. Certains avancent qu’elle habiterait une autre version de l’univers, un espace parallèle qui vibre en même temps que le nôtre. Quand j’entends cela, je ne cherche pas à prouver, mais je me dis que c’est plausible. Que l’âme n’est pas un fantasme, mais une réalité subtile que nous avons simplement oublié de regarder. Mais la vraie question demeure : comment s’y relier ? J’ai longtemps cru qu’il fallait chercher des techniques complexes, méditer des heures, réciter des mantras. Et puis j’ai compris que le chemin passait d’abord par un mot simple, mais vertigineux : le déconditionnement. Trois centres nous enferment et nous éloignent de l’âme : le mental, l’émotionnel et l’ego. Le mental, je le connais bien. C’est lui qui me réveille la nuit, qui commente, qui projette. Il me tient dans une cage de pensées dont je ne trouve la sortie que dans le mouvement. Lorsque je marche longtemps dans la nature, il finit par se taire. Le bruit des pas sur la terre, l’odeur d’humus après la pluie, la lumière qui filtre à travers les feuilles : tout cela m’aide à lâcher prise. C’est dans ces moments que je sens un espace s’ouvrir, une paix qui n’a pas besoin de mots. L’émotionnel, lui, est plus sournois. Il m’a fallu du temps pour comprendre combien mes peurs, mes colères ou mes blessures m’empêchaient d’écouter l’âme. Retrouver la confiance, oser s’abandonner, croire que la vie ne cherche pas à m’écraser : voilà le vrai travail. Ce n’est pas immédiat, c’est un chemin d’éducation intérieure. Chaque fois que je dépasse une peur, que j’accueille une émotion au lieu de la fuir, j’ai l’impression que mon âme reprend un peu plus de place. Et puis il y a l’ego. C’est sans doute l’obstacle le plus coriace, mais aussi le plus visible. Je peux l’observer. Les autres me le renvoient, parfois crûment. Il m’arrive de me voir m’agripper à une image de moi, à une possession, à un rôle social, comme si j’avais besoin de prouver que j’existe. Pourtant, dès que j’accepte de lâcher cette façade, je me sens allégé. Comme si l’âme attendait que je me dépouille pour se montrer. Lorsque ces trois conditionnements desserrent leur emprise, la connexion à l’âme n’a plus besoin d’être cherchée. Elle s’impose d’elle-même. Et sa signature est claire, limpide. Ce n’est pas le plaisir fugace de la consommation, ni la reconnaissance extérieure. C’est la joie. Une joie qui surgit sans raison, la joie simple et profonde d’être en vie. Alors je comprends : me relier à mon âme, ce n’est pas fuir le monde ni m’élever vers un ailleurs. C’est revenir ici, dépouillé de mes peurs, de mes masques, de mes illusions. C’est retrouver la joie. Et dans cette joie, c’est moi-même que je rencontre enfin.

Autres fragments du même style

L’effondrement inéluctable du mental occidental

Le chaos qui nous entoure n’est pas une fin, mais une mue. Une chance, même, de réapprendre à sentir, à vibrer, à choisir autrement. Selon Philippe Guillemant, c’est notre vision mentale du monde qui s’effondre, pas l’humanité.

Ce que je fuyais, ce que je cherche

Pourquoi écrire une nouvelle aussi noire que Get a life ? Parce que parfois, il faut traverser l’illusion pour comprendre ce qu’on cherche vraiment. Une postface intime et lucide sur la quête de sens, de lien, et de changement véritable.

Au commencement, il y avait le clan

Une organisation sociale fondée sur des clans autonomes, enracinés localement, où chaque voix compte, les minorités trouvent leur place et la coopération remplace l’imposition.